Los mejores textos de los estudiantes de la Université de Nantes, aquí en "Galdós vive"

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Un texto de Galdós llevado a la gran pantalla

mercredi 5 mai 2010

Le cadeau d'anniversaire.

A sa fête d'anniversaire, Carmela vient de recevoir un cadeau; elle l'apprend à ses parents, Carmen et Chema.
- Regarde, Maman ! Santi m'a offert une tortue.
« Il ne me manquait plus que ça » pensa Carmen, mais en rentrant à la maison, son mari fut plus direct.
- Pas question ! Et comme il rentrait de l'atelier, plein de rage, Chema paraissait une incarnation du diable. Tu n'as qu'à l'offrir. Ou la jeter dans une marre ou quoi que ce soit d'autre... Je vous l'ai dit des tonnes de fois : Je ne veux pas d'animaux à la maison !
- Je sais bien, mais ce n'est pas un animal, papa ! Carmela le regardait, l'implorait avec deux grosses larmes tremblantes au bord des yeux. C'est Carlota.
Et comme c'était Carlota, elle resta. Et les premiers jours Carmela fut une petite fille dévouée à la petite tortue parce qu'elle n'arrêta pas de la bouger de place jusqu'à ce qu'elle trouve un coin aéré et chaleureux, où la tortue pouvait prendre le soleil sans que son eau ne s'évapore. A ce moment, Carlota était encore un petit animal verdoyant, qui nageait comme une folle désorientée, sans même savoir monter sur la rampe.
- Elle est mignonne, mais un peu ennuyeuse, lança José, le grand frère. C'est pour ça que ce serait mieux d'avoir un chien.
Mais c'était Carlota, et elle était là; et maintenant qu'elle était là, il fallait changer son eau et lui donner à manger. Donc, Carment assuma cette responsabilité en plus des autres tâches mécaniques et quotidiennes, comme faire le petit déjeuner. Et pendant que le café chauffait et que les toasts sautaient, elle avait pris l'habitude de la porter, de la laisser courir un peu sur le sol, de lui mettre de l'eau propre et de la nourriture fraîche.
Et Carlota grandit. Elle apprit à attraper la nourriture avec une patte pour l'avaler doucement, et à lever la tête en ouvrant grands les yeux quand quelqu'un la regardait. Ainsi arriva l'été, et ils achetèrent une cage pour l'emmener en vacances. La tortue supporta bien le voyage, et Chema pris goût à s'occuper d'elle la nuit.
- Regardez ! S'exclama-t-il au milieu du mois d'août. Elle a appris à manger dans ma main, c'est incroyable !
C'est pour cela que ce qui venait de se passer l'affecta lui plus que les autres. Quand il entra dans la cuisine et vit Carlota hors de l'eau avec les pattes écartées et la tête en bas, comme morte au milieu d'un liquide malodorant, il ne sut pas choisir entre la colère et la tristesse. Carmen dit que quelqu'un avait versé sur la petite tortue du café et du Ketchup, après qu'elle eût reçu un énorme coup dans le ventre. José se mit à pleurer, parce que le coupable devait se trouver parmi ses amis de l'école qui étaient entrés l'après-midi-même dans la maison prendre le goûter après une partie de football. Mais il ne pleura pas autant que Carmela qui s'assit à la table de la cuisine et cacha sa tête dans ses bras pour pleurer seule. Elle ne consentit plus à se lever de là, même à l'heure du dîner. Cette nuit là; ils dormirent tous mal. Les adultes, inquiets, bouleversés par la cruauté insensible d'un enfant de dix ans incapable de respecter le bonheur simple et pacifique d'un petit animal tranquille et inoffensif. Si elle avait été un chien, pensa José, avec le radical sens de la justice propre à son âge - ou un chat - elle leur aurait donné un bon coup de griffe; mais la pauvre Carlota ne pouvait pas se défendre. Carmela ne pouvait même pas y penser. Elle n'avait que sept ans, et le mal, la méchanceté absolue, gratuite qui n'avait pas d'autre fin, d'autre but que de faire souffrir, acheva de fonder son expérience du monde.
Juliette Chautemps - Nantes

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